Hanami, les amours perdues
Au Havre, je vis à ce moment-là. Etourdie par les vibrations d’un sol artificiel construit sur des marais. Subjuguée par la splendeur de la luminosité d’une ville entourée par la mer. Je me sens en proie au déséquilibre. Et mon cœur qui se souvient. D’une fuite. Pour en sortir, il faut traverser la raffinerie qui doit faire la taille de la ville. Une ville sous Seveso. Je prends le train pour aller à Paris. Souvent, je retrouve Nicolas. Lui aussi parfois, il vient au Havre. On se parle de tout ça, de tout ce temps qui passe, de nos parents, des disparus, des enfants, de notre enfance. Et le désir d’écrire ensemble, de voyager, de s’échapper. Le Japon apparaît alors entre nous, comme une évidence. Ce rendez-vous d’un pays, qui nous attire depuis longtemps. Comme s’il était notre pays d’accueil.
Une petite maison qui abrite des vies invisibles, des fantômes oubliés.
Une femme étrangère au monde.
Un homme étranger à lui-même.
Entre les deux, ce dont ils ont rêvé ou qui a disparu, peut-être.
Un enfant se rappelle.
Hanami.
“J’observe les cerisiers en fleurs et je crois que je pourrais pleurer. Et quand les fleurs tombent, puis sont tombées, je comprends que je suis devenu ces fleurs et ce cerisier et les cerises à venir.”


crédit photo : Martin Tronquart

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crédit photo : Vani 4
Écriture, jeu / Nicolas Giret-Famin, Lise Maussion
Collaboration artistique / Céline Dauvergne
Premiers regards / Samuel Vittoz
Scénographie, lumière / Damien Mongin
Création sonore / David Georgelin
Administration / Charlotte Fleury, Letit'paies
Production, diffusion / Théâtre Pôle Nord
Coproduction / Un festival à Villeréal (Lot-et-Garonne) - l’Empreinte (Scène Nationale Brive-Tulle) - la Gare Mondiale (Bergerac) - l’OARA - la DRAC Nouvelle Aquitaine. Avec le soutien en résidence de création de la vie brève - Théâtre de l’Aquarium.