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les barbares

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À tous ceux qui se disent

Vivre encore, à quoi bon ?

Mon existence est prise

Dans un bloc de béton

 

À ceux aussi qui pensent

Je suis un homme bidon

Un pion sans importance

La viande des patrons

 

À ceux-là nous chantons

Patience, frères de cœur

Quand nous nous vengerons

C’est plus nous qu’aurons peur

 

Nous prendrons des assiettes

Nous prendrons des bâtons

Quand le désespoir guette

Tous les moyens sont bons

 

Nous serons les barbares

Le clan des hommes perdus

Du sang nous aurons l’art

Et nous serons pendus

 

Nous serons les barbares

Ceux qui n’avaient pas pu

Rester les mis-à-part

D’un monde qui n’aime plus.

Été 2010. Nous invitons Vincent, Ludivine et Nicolas pour une forme in situ au Festival à Villeréal. Le festival nous propose de créer dans le grand salon d’un collectionneur, rempli d’objets d’art. Je souhaite travailler sur la vague de suicides qui touche les salariés de France Télécom cette année-là. Nicolas se perd dans les méandres des œuvres du salon. Lise va traîner dans l’atelier de Mano le forgeron du village, qui fait de magnifiques couteaux. Ludivine pleure un amour perdu, Vincent dit qu’il a toujours rêvé de jouer un lapin.

Les barbares raconte le rendez-vous de trois personnages : un collectionneur d'art rongé par la maladie, une dealeuse paumée et la fille de l’ancien boucher, qui élève seule ses frères et sœurs. Ensemble, ils attendent le quatrième convive : un lapin devenu homme, pour le découper en morceaux et se le partager.

Écriture, jeu / Vincent Arot, Ludivine Bluche, Antoine Cégarra, Nicolas Giret-Famin, Lise Maussion.

Mise en scène, scénographie, lumière, régie / Damien Mongin

Construction / Yael Michiels

Accompagnement artistique, régie / Martin Tronquart

Production / Théâtre Pôle Nord

Coproduction / la Comédie de Valence

Avec le soutien de la DRAC Rhône-Alpes, du Conseil Départemental de l'Ardèche​, et l'accueil en résidence d'Un festival à Villeréal.

crédit photo : Julia Seguin / Wielfried Lamotte

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